Construction d’un Story Map

Une des caractéristiques des projets agiles, dits itératifs, incrémentaux et adaptatifs, est la réduction des cycles de développement et le découpage en itérations. Dans ce contexte, les équipes sont focalisées sur le court terme, et oublient souvent le moyen et le long terme.

Nul besoin de vous rappeler qu’il serait dangereux de se lancer sur un train d’itérations sans avoir défini de vision du produit et établi une feuille de route.

Lors de mes interventions, j’utilise souvent le Story Map pour préparer le projet et avoir une idée du périmètre macroscopique à adresser.

Avantages du Story Map

Le Story Map (ou carte d’histoires) est une technique qui permet la construction d’une feuille de route et offre de nombreux avantages.

Le Story Map donne :

  • une meilleure explication de ce que doit faire le produit,
  • de la visibilité en mettant en perspective les choses macroscopiques à faire dans le projet,
  • une vue de l’avancement du projet, sur ce qui a été fait et sur ce qui reste à faire.

Le Story Map permet :

  • une organisation et une priorisation à haut niveau des choses à faire dans le projet,
  • une planification des versions du produit,
  • une initialisation du Backlog Produit.

Construction du Story Map

Un Story Map est toujours constitué de deux dimensions.

  • Une dimension temps ; axe horizontal
  • Une dimension contenu ; axe vertical

Construction de l’axe horizontal

Sur l’axe horizontal, il y a plusieurs approches possibles pour la projection dans le temps :

  • Soit par liste des macro fonctionnalités du produit, les « usages » (souvent celle que j’utilise)
  • Soit par liste des caractéristiques du produit, les « features »
  • Soit par liste des profils utilisateurs, les « rôles »

Une combinaison d’approches peut être réalisée sur cet axe.

Construction de l’axe vertical

Sur l’axe vertical, le contenu est déduit de la liste des items de l’axe horizontal par décomposition (il existe de nombreuses stratégies de raffinage que je ne présenterais pas ici). Le contenu est alors priorisé en fonction de la valeur métier.

Dans l’exemple ci-dessous, les macro-fonctionnalités (usages) ont été décomposées en histoires utilisateur.

Avec cette représentation, il est aisé de déplacer une colonne soit vers la droite, soit vers la gauche. Le déplacement d’une colonne sur l’axe horizontal implique automatiquement le déplacement de tout le contenu de l’axe vertical.

Introduction de la notion de version

Le découpage précédent avec des histoires utilisateur permet d’envisager la construction des versions du produit. Une version étant un regroupement de plusieurs itérations.

Il suffit de créer des lignes horizontales qui vont délimiter le périmètre de chacune des versions.

De même, avec cette représentation, il sera facile de modifier le contenu des versions en déplaçant les histoires d’une version à une autre sur l’axe vertical.

Initialisation du Backlog Produit

Avec cette carte d’histoires, vous avez obtenu en réalité votre première version du Backlog Produit. Il est alors très facile de construire les premiers items de votre Backlog et de les raffiner ensuite.

Voilà, vous savez presque tout sur cette technique !

N’hésitez pas à laisser vos commentaires et réactions.

Stéphane